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Rencontre FSU/Inspection académique du Finistère

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Voici le compte rendu de cette rencontre qui a eu lieu lundi dernier:

Compterendu de la réunion entre l’ADJIM, la FSU et des représentants de
l’Education nationale

Réunion du 19 marsà la DSDEN du Finistère à Quimper, à la demande de l’ADJIM
représentée par Nancy Karlikow, et de la FSU représentée par Youn
Le Roy.
PrésentsPhilippe Koszyk,directeur académique adjoint des services de l’Education nationale
du Finistère, animateur académique du CASNAV
Alain Gonidec,
inspecteur de l’Education nationale chargé de l’informationet de l’orientation
François XavierLe Coq, 
inspecteur de l’Education nationale, référentdépartemental du CASNAV
Nancy Karlikow,
ADJIM
Youn Le Roy, FSU
Aspectspositifs de l’année écouléeLesjeunes exclus de la prise en charge du CDAS mais qui avaient
bénéficié d’une affectation avant cette exclusion ont pu être
scolarisés.
Blocages• Depuisseptembre, à notre connaissance, seuls les jeunes ayant bénéficié
d’une ordonnance provisoire de placement ont pu passer les tests du
CIO et bénéficier d’une affectation.M. Koszykexplique que cela n’a jamais été une demande de l’Education
nationale. La DIVEL traite tous les dossiers qui lui sont adressés.
Leur demande est que leur soient adressés les dossiers de jeunes
pour lesquels le CDAS n’a pas de doute sur la minorité.
Nousdemandons à ce que les jeunes puissent aller sans délai passer les
tests au CIO. M. Gonidec explique que des moyens supplémentaires
ont été donnés pour cela, mais de manière ponctuelle. Nous
faisons remarquer que des passages étalés tout au long de l’année
seraient moins une source d’embouteillage. Rien ne s’oppose à cequ’un jeune exclu aille passer les tests. Il pourra ensuite faire
une demande d’affectation.
• Uneautre source de blocage est le manque de places dans les CAP ou les
bacs pros. M. Koszyk regrette la condition d’être en
formation professionalisante pour avoir des papiers à 18 ans. Il y a
beaucoup de places en seconde générale ou technologique. Nous
faisons remarquer que le CAP ou le bac pro sont les niveaux adaptés
à la grande majorité des jeunes que nous rencontrons, la plupart
ayant au mieux tout juste fini l’école primaire. De plus il est de
leur intérêt d’être autonome le plus tôt possible. Il est
difficile d’envisager cinq ans d’études dans la précarité dans
laquelle ils sont. Il semblerait qu’il y ait une évolution du côtéde la préfecture et que la scolarisation en voie technologique ne
ferme plus la porte à un contrat jeune majeur.
A vérifier. La cartedes formations étant maintenant pilotée par la Région, nous
sollicitons nos interlocuteurs pour qu’ils fassent remonter ce
manque de sections de CAP.• Stageset situation légale. Les jeunes que nous suivons signent eux-mêmes
leur convention de stage. S’ils sont mineurs sur leurs papiers,
l’employeur ne peut pas être inquiété ; sur sa liste depersonnel, le jeune stagiaire apparaît mineur donc il n’a pas
besoin d’autorisation préfectorale
. S’il est majeur, l’employeurn’a pas légalement le droit de le recevoir en stage sans
autorisation préfectorale. Il est prévu un visa étudiant ou lycéen
qu’évidemment aucun de nos jeunes n’est en mesure d’avoir.
L’employeur risque une amende.• Lesmineurs isolés sont pris en compte dans l’estimation des effectifs
mais la difficulté est d’affecter les moyens au bon endroit. Par
exemple à un moment les jeunes étaient nombreux à Morlaix, puis
ils ont disparu. Des écoles rurales accueillent deux allophones,
trop peu pour ouvrir une UPE2A. Les moyens alloués à la rentrée
2017 au lycée Chaptal à Quimper ont été surdimensionnés au
premier trimestre. M Koszyk précise toutefois que les moyens
attribués augmentent année après année et que la MLDS devrait
également être mieux dotée à la rentrée 2018.
Les moins de seize ansLà encore, le blocage ne vient pas de l’Education nationale. Le
jeune est affecté dans son collège de secteur dès la réception du
dossier. A Brest, il y a quatre classes d’accueil (UPE2A collège),
à Saint-Pol-Roux, à Kerhallet, à l’Iroise et à l’Harteloire.
Le dossier doit être envoyé à la DIVEL pour affectation dès laminorité reconnue, sans plus attendre. Inscriptiondes exclusTouteinscription doit passer par la DIVEL, qu’un jeune peut saisir
directement. Marche à suivre : le jeune fait une demande pour
une formation dans un lycée, demande motivée (pourquoi il est
intéressé par cette formation). Il joint la décision du procureur
qui le déclare non mineur. Ceci permet à l’Education nationale de
ne pas avoir besoin de responsable légal. Tout document montrant sa
détermination à être scolarisé est bienvenu (attestation de suivi
des ateliers ou des cours de l’ABAAFE par exemple). La DIVEL prend
alors la décision de l’affecter ou non dans la formation demandée.Travail commun Education nationale ADJIM (ou autreassociation)Nous avons exposé les ateliers que l’ADJIM a mis en place. Nous
avons souligné les difficultés matérielles de cette mise en place
malgré le soutien sans faille du directeur de l’école primaire
Vauban. Nous avons demandé qu’un partenariat soit mis en place,
qu’on crée des structures mixtes Education nationale/bénévoles.
M. Koszyk nous a informés qu’il était dans les missions du
CASNAV (centre académique pour la scolarisation des élèves
allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles
itinérantes et de voyageurs) de rechercher des partenariats et
qu’une telle collaboration n’était pas à exclure. Il doit en
référer au Rectorat. Lesjeunes non scolarisés auparavant et les non-francophonesIlssont nombreux, et certains ont moins de seize ans. Les UPE2A collège
sont habilités à les recevoir. La MLDS aussi pour les plus de seize
ans. C’est d’abord à leur sujet que nous avons suggéré un
travail en commun Education nationale/ADJIM. Nous avons suggéré, en
vrac, la possibilité d’un personnel Educ nat encadrant des
bénévoles, la mise à disposition par l’Education nationale de
locaux et de matériels, la possibilité d’inscrire
administrativement des jeunes qui suivraient nos ateliers mais qui
n’auraient pas pu être intégrés dans une classe... Beaucoup de
configurations sont possibles. La porte est ouverte, il faudra
prévoir d’autres réunions pour mettre quelque chose en place.Lesconditions de vie des jeunes majeursNousavons fait remarquer que certains jeunes majeurs scolarisés étaient
un jour exclus du contrat jeune majeur dont ils bénéficiaient
avant. Ils se retrouvent alors à la rue. Ils risquent d‘être de
plus en plus nombreux. Nous avons demandé que l’Education
nationale se mette en cheville avec mairies, Région, département,
pour mettre à disposition des associations des locaux qu’on
pourrait adapter pour en faire des lieux de vie. M. Koszyk nous
a dit qu’il n’était pas en mesure de lancer des injonctions aux
institutions citées ci-dessus. Il pourrait en parler à l’occasion.LaRégion envisage de repenser ses internats. Une solution qui pourrait
englober jeunes majeurs étrangers et jeunes majeurs du cru serait
des internats sous la forme des cités universitaires, comme c’est
le cas dans les pays nordiques. Nos interlocuteurs ont pris note.

Laréunion s’est achevée à 15 h 30, après une heure trente
d’échanges.

Dernière modification le lundi 26 Mars 2018 à 07:40:34

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Merci pour ces infos détaillées et la vigilance à laquelle elles nous obligent. Avec espérance ! 

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merci, il reste à œuvrer encore.....
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